CHONDROÏTINE

La chondroïtine est un constituant essentiel du cartilage et elle est naturellement produite par l'organisme. Elle est aussi présente dans les os, la peau, la cornée et la membrane des artères. Elle contribue à la formation et à l'entretien du tissu cartilagineux. Le rôle de ce tissu est d'assurer la rétention de l’eau dans le cartilage et son élasticité, ainsi que la solidité et la souplesse des articulations.

 

Comme c'est le cas pour la glucosamine, on considère que la chondroïtine peut soulager les douleurs de l'arthrose. De plus, elle pourrait contribuer à arrêter ou ralentir la dégénérescence des tissus articulaires.

 

Le mode d'action de la chondroïtine commence à être mieux connu. On soupçonne que, d’une part, elle favorise la reconstruction du cartilage et inhibe partiellement l’enzyme qui le détruit (l’hyaluronidase). D’autre part, elle agirait de façon similaire à la glucosamine au chapitre de la formation du cartilage et du liquide synovial. De nouvelles données montrent que la chondroïtine pourrait inhiber les ostéoclastes, qui sont des cellules jouant un rôle important dans la perte de substance osseuse. Elle serait aussi active dans le processus inflammatoire.

Arthrose. La chondroïtine a fait l'objet de plusieurs méta-analyses et synthèses concluant à son efficacité pour soulager les symptômes de l'arthrose légère à modérée.

 

Un essai sur 129 sujets en 2010 indique que la chondroïtine peut être utile pour les personnes souffrant à la fois d’arthrose et de psoriasis. Le traitement s’est révélé efficace pour soulager les douleurs arthritiques, mais aussi pour réduire le psoriasis plantaire des participants. Il s’agit d’un autre avantage intéressant comparativement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), puisque ceux-ci aggravent le psoriasis.

 

Efficace Ralentir l’évolution de l’arthrose. L’auteur d’une méta-analyse de 3 études d’une durée de 2 ans a conclu, en juin 2010, que la chondroïtine a un effet bénéfique modeste sur la progression de l’arthrose du genou (espace articulaire). Un avantage net sur les AINS, qui ont plutôt tendance à accélérer la progression de la maladie.

 

Une étude récente, menée au Québec auprès de 69 patients, démontre que la chondroïtine a ralenti la perte de cartilage articulaire par rapport à un placebo, après seulement 6 mois de traitement. Par contre, il n’y a pas eu de différence entre les 2 groupes en ce qui concerne les symptômes, un point que le chercheur principal explique par le fait que les participants ont pris des AINS et de l’acétaminophène durant l’étude, ce qui a brouillé les cartes.

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